Artistes : Fabienne Audéoud · Michael Camellini · Coraline de Chiara · Caroline Delieutraz · Gilles Elie · Laurent Lacotte · Nadjana Mohr · Nelly Monnier · Emile Orange · Stefan Schiek / Période : septembre 2017 / Lieu : Galerie detais – Sabine Bayasli (Paris) / Commissariat : Jean-Christophe Arcos / Production : Galerie Detais – Sabine Bayasli & Eigenheim Galerie (Berlin/Weimar)
S’il semble correctement établi que le peintre antique Agatharcos fut le premier à appliquer et à théoriser la perspective, Vitruve ne l’évoque qu’au travers de ses peintures scéniques, et Karl Woermann, dans l’ouvrage encyclopédique qu’il entreprit en 1879 sur l’histoire de la peinture, ne lui concède que «les règles élémentaires adaptées à une vue frontale… par le raccourcissement et la convergence des lignes».
Ces règles élémentaires, reprises dans le Traité d’optique qu’Al-Haytham écrivit au 11e siècle, débouchèrent par le biais des recherches de Witelo sur l’explosion de la perspective comme technique prépondérante de représentation réaliste au Quattrocento.
Ligne brisée, certes, puisque c’est à un peintre autodidacte auquel les historiens n’ont accordé que peu d’importance que nous devons l’invention qui aura le plus impacté la peinture figurative au cours des siècles.
L’exposition entend dresser un parallèle (ah ah) entre une actualité de la représentation en peinture et la capacité de l’image à faire histoire.
En réunissant des artistes dont la portée critique sur le régime politique de l’espace pictural ne souffre aucun voile, dont parfois même les lignes de fuite sont surdéterminées, il s’agit d’ouvrir des voies de réhabilitation d’une iconographie engagée au sein de la peinture même, aussi bien que des points d’entente entre le décor et le discours, dans les pas d’Agatharcos.
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